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Le coup de foudre : un truc chimique ?

Laura, 8 juillet 2019
Le coup de foudre : un truc chimique ?

Le coup de foudre serait dû à une activation d’une partie de notre cerveau, mais pourquoi s’active-t-il précisément à ce moment-là, face à cet(te) autre-là ?

Y aurait-il une explication « technique » à nos coups de foudre amoureux ? Serions-nous les jouets de mécanismes instinctifs lorsque le sol vacille soudain, que notre cœur s’emballe et que nos mains deviennent moites ? Les hormones sont-elles responsables de nos stupeurs ridicules, de nos bégaiements puérils ? C’est ce que confirmeraient, lisons-nous partout, les récentes découvertes…

LE COUP DE FOUDRE : SCIENTIFIQUEMENT PROUVÉ

Depuis que de nouvelles technologies ont révolutionné notre appréhension du corps humain, nous ne cessons de chercher ce qui serait à l’origine de nos coups de foudre. L’imagerie médicale a isolé dans le cerveau des zones particulièrement actives lorsque la séduction opère. La biologie moléculaire a identifié certains processus en jeu quand nous tombons amoureux. Nos élections seraient dues à notre patrimoine génétique : on « reniflerait » chimiquement, sans le savoir, le partenaire compatible pour faire des enfants.

DES RÉPONSES CHIMIQUES ?

Ces théories scientifiques, à peine énoncées, sont adoptées sans réticence. Puisqu’elles s’appuient sur des faits tangibles, des données quantifiables et répertoriées, elles délivrent forcément La Vérité. Elles offrent une explication pragmatique au coup de foudre : quelle est l’origine de l’amour ? Pourquoi nos sentiments vont et viennent ? Comment s’aimer longtemps ? A coup de câlins, nous apprennent ces études : ce qui libérera dans notre organisme de l’ocytocine, une hormone productrice de bien-être…

LES ILLOGISMES DE L’AMOUR

Car s’il est un domaine qui échappe à toute logique, devant lequel notre intelligence piétine, c’est bien celui de l’amour : on aime la personne qu’il ne faut pas, on ne voit pas celle qui est faite pour soi, on fiche en l’air des relations prometteuses pour s’accrocher à celles qui n’ont pas d’issues possibles. On veut rencontrer quelqu’un mais l’on se terre chez soi, et quand l’amour nous tombe dessus on avait mieux à faire à ce moment-là ! Quelles que soient les conduites à tenir ou les règles invoquées, l’amour, quand il déboule, ne cesse de les contredire. D’où le succès de ces affirmations scientifiques.

LE COUP DE FOUDRE À L’ÉPREUVE DES FAITS

Ces théories nous délivrent-elles réellement les clés qui nous manquaient ? Car si nos choix amoureux sont guidés par une finalité procréative, pourquoi tant de couples, qui le désirent tellement, ne peuvent-ils avoir d’enfants ? Le coup de foudre serait dû à une activation d’une partie de notre cerveau, mais pourquoi s’active-t-il précisément à ce moment-là, face à cet(te) autre-là ? La science observe les phénomènes, mais n’en connaît pas l’origine et les déclencheurs. Si l’odorat participe à nos attirances, pourquoi l’un préfère le patchouli et l’autre les agrumes ?

DES EXPLICATIONS RASSURANTES

Et pourtant nous plébiscitons ces explications. Qui au fond n’expliquent pas grand-chose. En invoquant notre génétique, notre neurologie, elles nous épargnent toute responsabilité. Elles nous soulagent d’un inconscient qui, à l’œuvre question coup de foudre, contredit nos bonnes intentions, nos belles résolutions. Elles ne prennent pas en compte notre histoire personnelle, les influences et modèles qui, à notre insu, ont dessiné nos préférences. Et qui, aussi sûrement que nos hormones, nous mènent là où nous ne savions pas vouloir aller…

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