On se prépare à un rendez-vous comme on prépare une scène : Tenue ? Choisie. Lieu ? Repéré. Cœur ? Un peu battant. Mais on oublie trop souvent que le vrai théâtre de la rencontre, c’est la conversation. C’est elle qui dévoile, qui trouble, qui attache. Et c’est souvent elle, aussi, qui…déçoit.
En toute honnêteté, ça vous arrive souvent, de préparer vos conversations ?
Pour cela, un petit détour par la définition de la conversation peut nous éclairer, et nous rappeler la réciprocité d’une rencontre. La conversation n’est pas un simple échange de mots. Elle est, comme le dit si bien le philosophe Théodore Zeldin, « un enrichissement réciproque et partagé qui permet aux êtres humains d’échanger de la sagesse, du courage, de la confiance et de l’amitié. C’est un art qui doit être appris, pratiqué, et constamment enrichi sous peine de devenir bête et répétitif. »
Il est sans doute temps d’être plus exigeants avec nos conversations.
D’oser les faire grandir, de refuser les platitudes, de préférer les dialogues qui élèvent à ceux qui ronronnent. D’oser poser de vraies questions, d’écouter avec attention, de remarquer celles et ceux qui, en face, ne font aucun effort ; ou au contraire, celles et ceux qui ne demandent qu’à être inspiré.es.
La bonne conversation ne garantit pas l’amour, mais elle en est le terreau. Comment vous faîtes-vous des ami.es ? Comment trouvez-vous un travail ? Tout passe par la conversation. Même le coup de foudre le plus romantique ne résiste pas à une conversation qui patine.
La prochaine fois que vous entamez une conversation, posez-vous cette question simple : est-ce que je suis en train de me connecter… ou simplement de meubler ?
Êtes-vous prêt.e pour de vraies conversations, et de vraies rencontres ?