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Peur de l’engagement : comment arrêter de prendre la fuite

15 septembre 2025|par Jessica|7 minutes

Certaines relations commencent bien, avec une vraie connexion. Et puis, sans prévenir, tout s’arrête. Un message sans réponse, une distance soudaine, une sensation d’étouffement. Si vous vous reconnaissez, vous n’êtes pas seul.e. Derrière ce schéma de fuite se cache souvent une peur de l’engagement plus profonde qu’il n’y paraît.

Reconnaître les signes et les causes

La fuite émotionnelle, un réflexe bien rodé

L’un des premiers signes de cette peur est la disparition soudaine au moment où la relation devient sérieuse. Tout allait bien, et pourtant, vous vous éloignez. Non pas par désintérêt, mais parce que l’intensité des sentiments réveille une forme de panique.

Il est aussi fréquent de ressentir une pression invisible dès que l’autre parle de futur ou de projets communs. La simple idée d’un « nous » peut provoquer une envie irrépressible de se replier.

Les signes qui ne trompent pas

  • Vous disparaissez quand ça devient sérieux: au moment où l’autre évoque l’exclusivité ou un avenir commun, vous trouvez des excuses pour prendre vos distances
  • Vous sabotez sans le vouloir: vous créez des disputes, vous devenez distant.e, ou vous multipliez les rendez-vous avec d’autres personnes
  • Vous rationalisez votre fuite: « Ce n’est pas le bon moment », « Je ne suis pas prêt.e », « Il faut que je me concentre sur ma carrière »
  • Vous ressentez une panique physique: palpitations, sensation d’étouffement, besoin urgent de « respirer »

Des causes souvent anciennes

Cette réaction n’est pas un caprice, ni un manque de maturité. Elle puise généralement dans un vécu plus profond.

  • Un attachement insécure développé dans l’enfance Vous avez peut-être grandi dans un environnement où l’amour était conditionnel, imprévisible ou absent. Votre cerveau a enregistré que s’attacher, c’est risquer de souffrir.
  • Une peur de perdre sa liberté L’engagement est perçu comme une prison dorée. Vous imaginez que vous devrez renoncer à vos passions, vos amis, votre autonomie. Cette vision déformée de l’engagement nourrit la fuite.
  • Des modèles amoureux dysfonctionnels Vous avez grandi avec des parents en conflit constant, ou au contraire dans une dépendance affective étouffante. Votre référentiel amoureux s’est construit sur ces bases fragiles.

Certaines personnes ont appris très tôt qu’aimer, c’est risquer de souffrir. Alors, pour éviter la douleur, elles anticipent la chute et préfèrent fuir avant que les choses ne deviennent trop sérieuses. Comme l’explique Saverio Tomasella dansCes peurs qui nous empêchent d’aimer, “La fuite n’est pas un refus d’aimer, mais un mécanisme de défense”.

Comment réapprivoiser l’idée d’engagement

La bonne nouvelle, c’est qu’on peut transformer cette peur. Pas en se forçant, mais en avançant autrement. Moins vite, plus consciemment.

Déconstruire ses croyances

L’engagement fait souvent peur parce qu’il est associé à de fausses idées. Voici les principales croyances limitantes à questionner :

  • « S’engager, c’est perdre sa liberté » Faux. S’engager ne signifie pas s’enfermer. Ce n’est pas renoncer à sa liberté, mais construire une relation où chacun peut rester soi-même. Vous pouvez garder vos amis, vos passions, votre personnalité.
  • « Un couple, c’est fusionnel ou rien » Faux aussi. Un lien n’est pas figé. Il évolue, il s’ajuste. Il n’impose pas une fusion, mais offre un espace partagé, vivant. Vous restez deux individus distincts qui choisissent de faire un bout de chemin ensemble.
  • « Si ça ne marche pas, j’aurai tout perdu » Encore faux. Même si une relation se termine, vous n’avez pas « perdu » votre temps. Vous avez appris, grandi, vécu des moments authentiques. Il n’y a pas d’échec en amour, seulement des expériences.

Ces idées reçues, souvent ancrées sans qu’on s’en rende compte, alimentent un imaginaire dans lequel l’amour rime avec perte de soi. Or, comme le rappellent The School of Life ou Esther Perel, “l’intimité véritable commence là où les individus osent rester entiers”.

Avancer petit à petit

Plutôt que de vous demander « suis-je prêt.e à m’engager pour la vie ? », commencez par des gestes simples. Ce qui compte, c’est de créer des liens dans lesquels vous vous sentez libre et respecté.e.

Les engagements progressifs

Un week-end ensemble, une conversation sur les envies à venir, sans pression. Vous pouvez aussi commencer par des rituels simples : un appel quotidien, un rendez-vous hebdomadaire fixe, une plante à arroser ensemble.

La transparence avant tout

Exprimez vos peurs, sans les camoufler. Dire « j’ai besoin de temps » est plus constructif que disparaître sans un mot. Cette transparence vous apaise et permet à l’autre de comprendre ce qui se joue.

Laura, 29 ans, raconte : « J’ai dit à mon copain que j’avais peur de m’engager. Au lieu de fuir, on a décidé de se voir trois fois par semaine maximum pendant les premiers mois. Cette limite m’a rassurée et notre relation a pu grandir à mon rythme. »

Se reconnecter à soi, avant tout

La peur de l’engagement ne se règle pas uniquement dans la relation. C’est aussi une affaire personnelle. Une invitation à vous recentrer sur ce que vous voulez vraiment.

Comprendre vos besoins profonds

Parfois, la fuite cache autre chose qu’une peur de l’engagement. Vous fuyez peut-être parce que :

  • Vous n’êtes pas avec la bonne personne: votre instinct vous dit que quelque chose cloche, mais vous n’osez pas l’écouter
  • Vous avez des priorités ailleurs: votre carrière, un projet personnel, une passion qui demande toute votre énergie
  • Vous n’êtes pas prêt émotionnellement: vous sortez d’une rupture, vous traversez une période difficile
  • Vous avez peur de répéter les erreurs du passé: vous portez encore les blessures d’une relation toxique

Les outils pour avancer

La thérapie individuelle

Un thérapeute peut vous aider à identifier les blocages profonds, à comprendre d’où vient cette peur. Vous n’êtes pas obligé.e de vous lancer dans une psychanalyse de dix ans. Quelques séances peuvent suffire à débloquer la situation.

Le journaling

Écrivez vos émotions, vos peurs, vos envies. Posez-vous des questions : « Qu’est-ce qui me fait vraiment peur dans l’engagement ? », « De quoi ai-je besoin pour me sentir en sécurité ? »

Un coaching amoureux

Un coach peut vous aider à construire une vision plus sereine de l’amour, à développer des stratégies concrètes pour gérer votre peur.

Mais cela peut aussi commencer seul.e, à votre rythme. En vous demandant : est-ce que je fuis parce que je ne suis pas prêt.e, ou parce que j’ai peur d’être blessé.e ?

Apprendre à rester

Rester, c’est un muscle qui se développe. Commencez par de petites choses : terminer une conversation difficile au lieu de raccrocher, exprimer un besoin au lieu de le taire, rester présent quand l’émotion monte.

Pierre, 32 ans, témoigne : « Avant, dès que ma copine pleurait, je partais faire un tour. J’ai appris à rester, à la prendre dans mes bras même si je ne savais pas quoi dire. Ça a tout changé. »

Redéfinir l’engagement à votre façon

L’engagement n’est pas un modèle unique. Il peut prendre mille formes différentes, selon vos besoins et ceux de votre partenaire.

L’engagement moderne

Fini l’engagement traditionnel avec mariage, enfants et pavillon de banlieue si ce n’est pas votre truc. Vous pouvez créer votre propre définition :

  • L’engagement émotionnel: être présent.e, à l’écoute, authentique dans la relation
  • L’engagement de croissance: accepter d’évoluer ensemble, de traverser les épreuves
  • L’engagement de respect: honorer les besoins de l’autre et les vôtres
  • L’engagement de transparence: communiquer vos peurs, vos envies, vos limites

Construire ensemble

L’engagement se construit à deux. Vous pouvez définir ensemble ce que vous voulez vivre, sans vous plier à des modèles qui ne vous correspondent pas. Certains couples choisissent de vivre séparément, d’autres de ne pas avoir d’enfants, d’autres encore de redéfinir la fidélité.

L’important, c’est que votre engagement vous ressemble et vous permette de grandir, individuellement et ensemble.

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Que faut-il comprendre ?

La peur de l’engagement n’est pas une impasse. C’est un signal. Elle peut vous aider à mieux comprendre vos besoins, vos limites, et votre manière d’aimer.

Vous pouvez apprendre à rester, petit à petit. À vous sentir en sécurité dans une relation, sans y perdre votre espace. L’engagement ne vous prive pas de liberté, il en redéfinit simplement les contours.

Et si, cette fois, vous choisissiez d’explorer ce lien au lieu de le fuir ? Rien n’oblige à aller vite. L’essentiel, c’est d’y aller vraiment.

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Jessica Senior Copywriter

Senior Copywriter chez Meetic.fr, Jessica met à profit plusieurs années d’expérience en conception - rédaction pour vous proposer les meilleurs conseils rencontre.

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