Que répondre à « Tu fais quoi dans la vie ? » (sans vous ennuyer vous-même)

Cette question arrive presque toujours lors d’un premier échange. Elle semble simple, mais elle peut vite donner l’impression de devoir justifier votre parcours. Pourtant, bien formulée, votre réponse peut devenir un vrai tremplin pour la conversation.

Pourquoi cette question vous met mal à l’aise

Un question commune qui sonne faux

Cette question, posée par réflexe, donne souvent une impression de banalité. Comme si vous étiez à un entretien d’embauche improvisé. Résultat : vous avez envie de répondre vite, sans trop vous étendre. Ou pire, vous vous censurez, de peur d’être jugé.e.

Cette appréhension est normale : dire ce que vous faites dans la vie, c’est aussi révéler quelque chose de vous. Et selon le moment, le ton ou l’humeur, ce n’est pas toujours évident.

Ce que vous pouvez ressentir :

• Le besoin de vous justifier ou de « rendre intéressant » ce que vous faites
• La peur d’être mis.e dans une case
• L’impression que la personne en face ne s’intéresse qu’au statut

Ce que cache vraiment cette question

Ce que vous faites dans la vie, c’est une chose. Mais ce que cela dit de vous, c’est là que se trouve l’intérêt. Souvent, la personne qui pose cette question cherche en réalité à savoir :

• Ce qui vous motive
• À quoi ressemble votre quotidien
• Comment vous occupez votre temps, vos pensées, votre énergie

Autrement dit, elle ne cherche pas un intitulé de poste. Elle cherche à vous cerner, à deviner si vos vies pourraient s’accorder. En gardant cela en tête, il devient plus facile d’y répondre avec naturel.

Comment répondre avec originalité et sincérité

Il n’est pas nécessaire d’avoir une profession atypique pour intéresser. Ce qui fait la différence, c’est la manière dont vous en parlez. L’idée n’est pas d’impressionner, mais de créer du lien.

La technique du « et sinon… »

Cette approche est simple : vous donnez une réponse honnête à la question, mais vous la complétez avec ce qui vous fait vibrer ou juste pour détendre l’atmosphère.

« Je travaille dans la logistique, mais sinon ce qui me passionne vraiment, c’est de monter des meubles sans notice. »

« Je suis dans l’administration. Et sinon, j’écris un peu le soir, surtout des histoires qui ne finissent jamais car j’ai toujours plein d’idées. »

En introduisant un « mais sinon… », vous montrez qu’il y a autre chose derrière votre profession. Cela attire l’attention et donne à la personne en face un point d’entrée plus personnel pour poursuivre la discussion.

Pourquoi ça fonctionne :

• Cela casse l’image figée du métier
• Cela met l’accent sur vos passions ou vos traits de caractère
• Cela permet à l’autre de rebondir facilement

Créer la curiosité avec une anecdote

Une autre manière efficace de répondre, c’est de surprendre avec un détail inattendu. Cela peut partir d’une anecdote, d’une habitude ou d’un contraste amusant.

Quelques exemples concrets

« On ne devine jamais ce que je fais, et encore moins que j’adore chanter faux quand je cuisine. »

« Je suis dans un bureau toute la journée, mais dès que je peux, je me transforme en guide de randonnée improvisé pour mes amis. »

« Je passe ma journée devant un écran, mais le week-end, tu peux me trouver les mains dans la terre pour jardiner. »

Ces petites confidences créent un effet de surprise ou un sourire. Elles donnent l’impression que vous parlez avec sincérité, sans réciter un texte.

Astuce : choisissez une anecdote qui dit quelque chose sur vous, sans tout dévoiler. L’objectif est d’ouvrir la conversation, pas de tout raconter en une phrase.

Retourner la question intelligemment

Parfois, il peut être judicieux de réinterpréter la question, surtout si elle arrive trop tôt dans l’échange. Avec une pointe d’humour ou de recul, vous pouvez la transformer en un moment complice.

« La vraie question, c’est : qu’est-ce que je ferais si je n’avais pas besoin de travailler ? »

Cela permet deux choses :

• Vous montrez que vous ne vous résumez pas à votre métier
• Vous invitez à une conversation plus authentique

C’est aussi un bon moyen de poser vos propres questions, de ne pas subir le rythme de l’échange, et de créer une dynamique plus équilibrée.

Des réponses qui ouvrent plutôt que de figer

Trois façons de répondre sans vous ennuyer

Répondre à « Tu fais quoi dans la vie ? » ne doit pas être une formalité, ni un exercice de séduction. C’est l’occasion de montrer un morceau de votre vie, de manière simple, vraie et peut-être un peu inattendue.

Vos trois options :

• Assumer ce que vous faites, mais parler aussi de ce que vous aimez
• Raconter une anecdote ou une habitude qui vous ressemble
• Renverser la question avec humour pour relancer l’échange

L’idée n’est pas de tout dire, mais de laisser entrevoir une personnalité, une énergie. Car ce qu’on retient, ce n’est pas tant l’intitulé du métier, mais la façon dont vous en parlez.

Adaptez votre réponse au contexte

En ligne, vous avez le temps de réfléchir. Profitez-en pour donner une réponse qui vous ressemble vraiment. En face à face, laissez-vous guider par votre instinct. L’important, c’est que votre réponse soit authentique.

Si vous sentez que la personne pose cette question par automatisme, n’hésitez pas à la surprendre. Si au contraire elle semble vraiment curieuse, partagez quelque chose qui vous tient à cœur.

Rappelez-vous : il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Il y a votre réponse, celle qui vous correspond et qui donne envie d’en savoir plus sur vous.

Quand la conversation démarre différemment

Imaginez cette scène : deux personnes discutent pour la première fois en ligne. La question tombe, inévitable : « Tu fais quoi dans la vie ? »

Réponse :

« Je suis dans le marketing. Mais en vrai, ce que je préfère, c’est passer deux heures à créer mes playlists comme si je préparais un concert. »

La personne en face sourit. Ce n’est pas une réponse classique. Elle ne parle pas que de travail. Elle donne envie d’en savoir plus.

Pourquoi cette approche fonctionne

Cette réponse marche parce qu’elle révèle quelque chose d’humain. Elle montre que derrière la profession, il y a une personne avec ses manies, ses passions, ses petits rituels. C’est exactement ce type de détail qui crée une connexion.

L’effet recherché : faire comprendre que vous êtes quelqu’un d’intéressant, pas seulement quelqu’un qui fait un métier intéressant.

Les erreurs à éviter

Attention à ne pas tomber dans certains pièges :

• Ne pas mentir ou exagérer pour impressionner
• Éviter les réponses trop longues qui ressemblent à un monologue
• Ne pas dénigrer votre travail si vous n’êtes pas épanoui.e dedans
• Éviter les détails trop personnels dès le premier échange

L’équilibre parfait : être authentique sans tout dévoiler, surprendre sans choquer, intéresser sans en faire trop.

Transformer cette question en atout

Et si finalement, cette question redoutée était l’une des meilleures pour commencer à se découvrir ? Elle vous donne l’occasion de montrer qui vous êtes vraiment, au-delà des apparences.

Votre mission : faire de cette question un tremplin vers une conversation plus riche, plus vraie, plus intéressante. Parce qu’au final, ce n’est pas tant ce que vous faites qui compte, mais comment vous le racontez.

La prochaine fois qu’on vous pose cette question, souvenez-vous : vous avez une histoire à raconter. Racontez-la bien.