Rencontres et santé mentale : en parler à l’autre ou pas ?

La santé mentale est devenue moins taboue, mais elle reste délicate à aborder au début d’une nouvelle relation.

Pourquoi ce sujet est sensible dès le début

Beaucoup de personnes sortent d’expériences éprouvantes comme l’anxiété, la dépression ou le burn-out. Naturellement, vous pouvez ressentir l’envie de partager cette part importante de vous, tout en appréhendant la réaction de l’autre.

Quand est-ce pertinent de l’évoquer ?

Avant d’en parler, posez-vous une question simple :« Qu’est-ce que j’en attends ? »

Cherchez-vous :

• de la compréhension,
• du soutien,
• ou simplement l’envie d’être sincère ?

L’idéal est d’attendre un peu que la confiance s’installe naturellement. Si vous vous sentez réellement à l’aise dès les premiers rendez-vous, pourquoi pas. Mais soyez prêt.e à répondre avec clarté et honnêteté aux éventuelles questions, en ayant réfléchi à ce que vous souhaitez partager.

Parler de santé mentale : pourquoi cela peut être un avantage

Parler de votre santé mentale n’est pas un aveu de faiblesse. Bien au contraire, cela montre que vous vous connaissez, que vous prenez soin de vous et que vous avancez avec maturité.

Les personnes qui suivent une thérapie sont souvent perçues comme plus empathiques, plus équilibrées émotionnellement et ouvertes au dialogue.

Aborder ce sujet permet également à l’autre de mieux comprendre certains comportements, comme le besoin de moments de solitude ou de soutien ponctuel.

Risques et précautions à prendre

Veillez simplement à en parler avec douceur, pour ne pas brusquer l’autre ou créer un sentiment de gêne dans les premiers échanges.

Si vous rencontrez une personne avec une expérience similaire, cela peut créer une belle connexion, mais il est important de réfléchir à la manière dont vous pourriez gérer ensemble d’éventuels déclencheurs émotionnels.

Comment en parler de façon claire, bienveillante et efficace

• Choisissez un moment calme, sans distraction extérieure.
• Parlez de vous à la première personne, par exemple :« J’ai repris une thérapie pour mieux gérer mon anxiété. »
• Soyez concis.e, ne livrez pas tout immédiatement. Partagez l’essentiel, puis laissez l’autre réagir librement.
• Gardez en tête votre état actuel : êtes-vous en phase de reconstruction ou encore en difficulté ?

Et si l’autre n’est pas prêt.e ?

Si la personne en face n’est pas réceptive ou pas prête à ce moment-là, cela ne remet pas en cause votre sincérité ni votre valeur. Il est toujours possible d’en reparler plus tard.

Votre santé mentale ne doit pas être minimisée: elle fait partie de votre réalité. Si l’autre prend ses distances, cela relève de son propre chemin, pas du vôtre.

Parler ou attendre ? Dans les deux cas, il y a un bénéfice

• En parler tôt peut permettre d’installer une relation fondée sur la transparence et la complicité. Mais cela comporte aussi un risque d’émotions trop intenses ou de réactions de repli.
• Attendre un peu laisse le temps de mieux connaître l’autre, d’éviter les malentendus… Mais cela peut aussi générer du stress, ou donner l’impression de cacher quelque chose.

Quelle que soit votre décision, elle offre à votre future relation une vraie chance de démarrer dans la sincérité, avec respect… et une touche de confiance en l’avenir.