Chaque été, il y a ce moment suspendu où l’on n’est plus tout à fait soi-même. Les journées paraissent plus longues, les émotions plus vives et les histoires d’amour plus intenses.
C’est exactement ce que raconte The Summer I Turned Pretty (L’été où je suis devenue jolie). À travers Belly, son héroïne en plein triangle amoureux, la série illustre ce que nous avons toutes et tous vécu un jour : l’été comme laboratoire de nos contradictions amoureuses et identitaires.
L’été, saison de métamorphose
Belly n’est pas la même au mois de juin qu’au mois de septembre. Le soleil, les vacances, les retrouvailles bouleversent ses repères. Elle s’affirme, se confronte à ses désirs, explore ses fragilités.
Et au fond, qui ne s’est jamais senti transformé.e l’été ? Une coupe de cheveux impulsive, un crush inattendu, une liberté retrouvée… La chaleur délie les langues, l’insouciance rend plus audacieux.se. Comme Belly, on devient parfois une version plus joyeuse, ou plus tourmentée, de soi-même.
Des émotions amplifiées par le décor
La maison au bord de l’océan, les fêtes improvisées, les nuits d’été : chaque élément agit comme un accélérateur d’émotions. Les vacances condensent ce que le reste de l’année dilue : des amitiés qui deviennent plus intenses, des doutes qui paraissent plus cruciaux, des histoires d’amour qui semblent décisives.
On n’est pas juste soi, on est soi plus intensément. Belly, avec ses hésitations et ses emballements, incarne cette intensité estivale qui rend chaque regard, chaque geste plus signifiant qu’il ne l’est vraiment.
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Inscrivez-vousL’été, miroir de nos contradictions
Belly oscille entre deux frères, deux façons d’aimer, deux visions de la vie. Ce tiraillement, loin d’être uniquement adolescent, nous poursuit bien au-delà :
- vouloir la passion qui brûle et fait vaciller,
- ou préférer la stabilité rassurante, qui donne de l’élan sur le long terme.
L’été a ce pouvoir particulier de réveiller nos contradictions. On rêve de légèreté mais on se laisse happer par des émotions intenses. On cherche la liberté mais on s’attache plus vite qu’on ne le voudrait. En cela, nous sommes toutes et tous un peu Belly.
La nostalgie comme personnage central
Ce que la série réussit, c’est de faire de la nostalgie un protagoniste à part entière. On ne regarde pas seulement Belly hésiter entre Conrad et Jeremiah : on rejoue nos propres souvenirs.
L’odeur du sel sur la peau, une chanson qui tourne en boucle, la lumière dorée d’un soir de juillet… Chaque spectateur.rice projette ses propres étés passés dans l’histoire. Belly devient alors une figure universelle : celle de l’adolescente qu’on a été, ou qu’on aurait voulu être.
Ce que ça dit de nous
Être “un peu Belly l’été”, c’est accepter que cette saison amplifie tout :
- les désirs, les peurs, les contradictions,
- les rêves d’évidence amoureuse,
- la nostalgie de ce qui aurait pu être.
Et si l’été est si marquant, c’est parce qu’il nous apprend que rien n’est figé. Qu’on peut changer de peau, explorer d’autres versions de nous-mêmes. Même adulte, il reste cette parenthèse où l’on se sent différent.e, plus libre, plus vulnérable aussi.
Pourquoi on continue de s’y reconnaître
The Summer I Turned Pretty vise juste parce que cette série ne parle pas seulement d’adolescence, mais de ce qu’on garde de cet âge-là. Chaque été nous remet face à cette part de nous qui doute, espère, s’emballe.
Belly est l’héroïne d’une série romantique, mais elle est surtout notre miroir : celui de nos étés passés et de ceux que l’on vit encore, à la recherche d’intensité, de légèreté… et de nous-mêmes.
