Après les plages de Cousins, The Summer I Turned Pretty s’offre une escapade parisienne. Un décor de carte postale… et un laboratoire parfait pour comparer deux façons d’aimer : l’américaine et la française.
Entre les rituels très codifiés du dating US, la séduction plus spontanée et implicite à la française, et la touche apportée par Benito, nouveau crush de Belly, la série devient un miroir des différences culturelles en matière de cœur.
Le dating à l’américaine : clarté et protocoles
Aux États-Unis, le dating ressemble presque à une check-list : on invite l’autre à un « date » (ciné, resto, bowling…), on enchaîne plusieurs rendez-vous avant d’envisager une relation sexuelle, et surtout on peut fréquenter plusieurs personnes tant que le fameux DTR talk (define the relationship) n’a pas eu lieu.
Cette culture valorise la clarté et la progression par étapes, mais laisse peu de place au romantisme flou. Dans la série, on le retrouve dans l’intensité dramatique : Belly doit choisir entre Conrad et Jeremiah, officialiser, poser des mots. L’amour, version US, c’est une succession de tests et de décisions à rendre explicites.
La séduction à la française : flou et liberté
En France, on ne “date” pas, on se fréquente. Il n’y a pas de mot pour ça, ni de protocole strict. On peut s’embrasser ou coucher dès la première rencontre, ou attendre : rien n’est codifié. Ce qui prime, c’est la spontanéité.
La séduction se joue dans l’implicite, les silences, l’art de la conversation. Un café en terrasse ou une balade peuvent suffire. À Paris, Belly expérimente justement ce flou : elle vit le moment, sans chercher à définir immédiatement l’avenir. C’est très français : savourer l’instant, laisser venir, plutôt que de s’enfermer dans une logique contractuelle.
Trouvez l’amour auprès d’une personne qui vous correspond
Inscrivez-vousQuand Benito ajoute une autre nuance
Avec Benito, l’intrigue adopte une troisième couleur culturelle. Il invite Belly à rencontrer sa famille au Mexique : un geste fort, presque plus engageant que n’importe quelle déclaration. Dans de nombreuses cultures latines, présenter un.e partenaire à sa famille veut dire beaucoup.
Face à cela, Belly garde une posture très « française » : profiter de son séjour, sans se projeter au-delà de Paris. Deux conceptions différentes, qui soulignent encore plus la diversité des façons d’aimer.
Paris, décor universel mais attentes différentes
Ce qui est fascinant, c’est de voir ces modèles coexister dans le même décor.
- Belly porte en elle un rapport très américain : la peur de blesser, le besoin de clarifier.
- Taylor, sa meilleure amie, incarne carrément le self-help US : « tu ne peux pas contrôler les sentiments des autres ».
- Benito introduit une dimension familiale et culturelle plus collective.
Et au milieu de tout ça, Paris, ville du romantisme par excellence, où l’ambiguïté et la lenteur sont vues comme séduisantes plutôt que comme des failles.
Ce que ça dit de nous
Si cette intrigue résonne autant, c’est parce que nous aussi, dans nos vies amoureuses, nous naviguons entre ces modèles. Parfois on veut la clarté rassurante d’un DTR talk. Parfois, on préfère l’ambiguïté séduisante d’un café parisien où tout peut arriver. Et parfois, on s’ancre dans la force des liens familiaux comme signe d’engagement.
Au fond, The Summer I Turned Pretty nous rappelle que l’amour est toujours façonné par la culture qui l’entoure. Mais qu’importe le pays : les contradictions restent les mêmes. On cherche tous et toutes à équilibrer passion et sécurité, urgence et patience, mots clairs et silences éloquents.