Travailler, élever ses enfants, gérer les imprévus du quotidien, et recommencer le lendemain. Pour de nombreux parents, cette cadence laisse peu de répit. Pour les parents solos, c’est souvent encore plus intense.
Quand la vie de parent solo laisse peu de place au reste
Avec la garde alternée ou exclusive, les déplacements, les devoirs, les lessives et les rendez-vous médicaux à caser entre deux activités, les créneaux libres deviennent rares. Le temps social passe à la trappe. L’idée même d’une rencontre semble hors de portée.
Où est passée la vie sentimentale ?
Beaucoup de parents solos finissent par reléguer leur vie amoureuse tout en bas de leur liste de priorités. Non pas par manque d’envie, mais par une combinaison d’habitudes, de fatigue et de responsabilités. La journée terminée, difficile de penser à envoyer un message ou à planifier un rendez-vous.
Cette mise en retrait s’accompagne souvent d’un mélange de culpabilité et de résignation. Culpabilité d’avoir envie de plaire ou d’aimer quand on est censé.e tout donner à ses enfants. Résignation face à un rythme qui ne laisse aucune marge de manœuvre.
Pourtant, cette vision binaire entre vie de parent et vie amoureuse mérite d’être questionnée. Doit-on vraiment attendre que les enfants grandissent pour se reconnecter à ses envies ? La réponse est non.
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Inscrivez-vousL’impact invisible de la charge mentale affective
Dans cet enchaînement de tâches, ce n’est pas seulement le temps qui manque, c’est l’espace mental. Celui qui permet de rêver, de se projeter, d’imaginer une rencontre. Cet espace-là est souvent occupé par des préoccupations très concrètes : emploi du temps, bien-être des enfants, équilibre familial.
On se dit que ce n’est pas le bon moment, qu’on n’a pas l’énergie, qu’on n’est pas « disponible émotionnellement ». Derrière ces pensées se cache parfois une peur d’échouer, ou simplement le besoin d’être compris.e dans sa réalité de parent.
Quand l’esprit ne suit plus
Cette charge mentale affective est épuisante. Elle fait repousser indéfiniment le moment où l’on se donne le droit de penser à soi. Le cercle vicieux s’installe : plus on repousse, plus l’idée de rencontrer quelqu’un devient abstraite, presque irréaliste.
Il faut parfois du courage pour briser ce cercle. Reconnaître que l’on a le droit de vouloir partager sa vie, même imparfaite, même chargée.
Se donner le droit d’aimer, même sans week-end libre
Bonne nouvelle : on n’a pas besoin d’un week-end entier pour rencontrer quelqu’un. Ce qui compte, ce n’est pas le temps disponible, mais la manière dont on l’utilise. Repenser sa façon de rencontrer peut transformer les contraintes en leviers.
Identifier ses petits créneaux disponibles
Même dans un emploi du temps chargé, il y a parfois des interstices. Ils ne ressemblent pas à une soirée romantique dans un restaurant, mais ils peuvent être tout aussi précieux:
- 10 minutes entre deux réunions pour un appel visio
- Un déjeuner libre pendant la pause de midi
- Une balade pendant que les enfants sont à leur activité du mercredi
- Un café rapide après avoir déposé les enfants à l’école
Ces moments courts peuvent devenir des bulles d’air, des occasions simples d’échanger, sans pression ni logistique lourde. Et c’est souvent dans ces formats allégés que l’on est le plus soi-même.
Témoignage : Une rencontre pendant la pause déjeuner
Sophie, maman de deux enfants en garde alternée, a trouvé une routine qui lui va bien. Deux fois par mois, elle se garde une pause déjeuner au calme, et propose un café à une personne avec qui elle échange habituellement en ligne.
« On n’a pas toujours deux heures devant nous, mais on peut se découvrir autrement, dans un temps court, sans stress. C’est parfois plus authentique qu’un long dîner où l’on se force à remplir les silences. »
Repenser la rencontre comme une partie de sa vie, pas un luxe
La rencontre amoureuse ne devrait pas être un « bonus » qu’on s’autorise si tout le reste est parfait. C’est un besoin humain, au même titre que l’amitié, le repos ou le plaisir.L’attente du moment idéal freine plus qu’elle ne libère.
L’idée, c’est de sortir de la logique du « tout ou rien » : on ne cherche pas forcément à construire un couple en un mois, ni à tout réorganiser pour plaire. Mais simplement à ouvrir une porte, à se reconnecter à soi à travers l’échange avec l’autre.
Changer de perspective sur les « bonnes conditions »
Qui a dit qu’il fallait être totalement libre pour rencontrer quelqu’un ? Cette croyance limite les possibilités. Une personne qui s’intéresse vraiment à vous saura s’adapter à votre réalité, tout comme vous saurez vous adapter à la sienne.
Les meilleures rencontres naissent souvent dans l’imprévu, dans ces moments où l’on ne se met pas la pression d’être parfait. Pourquoi en serait-il différent pour les parents solos ?
Choisir des personnes qui comprennent cette réalité
Pour que cela fonctionne, encore faut-il rencontrer quelqu’un qui comprend, qui écoute et qui ne juge pas. C’est pourquoi il est essentiel d’être transparent.e sur ses disponibilités dès le début. Inutile de faire semblant d’être plus libre qu’on ne l’est : mieux vaut poser le cadre avec simplicité.
Cela permet aussi de mieux repérer les profils compatibles, ceux qui partagent un mode de vie proche ou qui font preuve d’ouverture. On ne cherche pas un planning parfait, mais une dynamique de respect et d’adaptation mutuelle.
Témoignage : Il.elle comprend ma vie de parent solo
Julien, père divorcé, a été touché par la sincérité de Soleyne, une maman seulerencontrée sur une application de rencontres. « Elle m’a dit dès le départ qu’elle avait peu de temps, mais qu’elle avait envie de le partager avec quelqu’un qui ne l’obligerait pas à choisir. On avance doucement, et ça me convient parfaitement. »
Cette transparence évite les malentendus et crée une base saine pour la suite. Elle permet aussi de filtrer naturellement les personnes qui ne sont pas prêtes à comprendre cette réalité.
Oser prendre le temps… à sa manière
Il ne s’agit pas de forcer une rencontre ou de culpabiliser de ne pas faire « assez ». Au contraire : chaque pas compte, aussi petit soit-il. Le simple fait de se reconnecter à une envie de rencontre, d’échanger quelques messages, peut déjà être une forme d’élan positif.
Montrer l’exemple à ses enfants
Cela permet aussi de montrer à ses enfants que l’épanouissement personnel fait partie de l’équilibre familial. Qu’aimer ou vouloir aimer n’est pas un caprice, mais un droit. Un parent épanoui est souvent un meilleur parent.
Les enfants perçoivent plus qu’on ne le croit. Ils comprennent intuitivement quand un parent se prive de bonheur par culpabilité. En vous donnant le droit de faire des rencontres, vous leur montrez qu’il est possible de concilier amour et responsabilité.
Développer sa confiance pas à pas
Chaque petit pas vers la rencontre reconstruit la confiance en soi. Recevoir un message qui fait sourire, avoir une conversation qui dure plus longtemps que prévu, se sentir écouté.e et compris.e : ces petits moments redonnent goût à la séduction.
Il n’y a pas de calendrier imposé. Certain.es auront besoin de plusieurs mois pour se sentir prêt.es à faire des rencontres physiquement. D’autres préféreront aller plus vite. L’important est de respecter son rythme.
Adapter les outils de rencontre à son mode de vie
Les applications de rencontres ne sont pas toutes adaptées au rythme des parents solos. Certaines privilégient la rapidité, d’autres la profondeur des échanges. Choisir la bonne approche peut faire la différence.
Les formats qui fonctionnent pour les parents solos
- Les appels vidéo courts: plus personnels qu’un message, moins contraignants qu’un rendez-vous
- Les rencontres dans des lieux familiaux: parcs, cafés près de l’école, espaces où vous êtes à l’aise
- Les échanges écrits approfondis: pour apprendre à se connaître sans contrainte horaire
- Les rendez-vous avec une fin définie: « J’ai une heure devant moi » pose un cadre rassurant
Cette approche permet de tester la compatibilité sans bouleverser son organisation. Elle évite aussi les rendez-vous qui s’éternisent quand le courant ne passe pas.
Rencontrer, même sans week-end, c’est possible
Ce n’est pas le temps libre qui fait une belle rencontre, c’est l’envie de créer du lien, même dans les interstices. Pour les parents solos, cela passe souvent par :
- Accepter ses contraintes sans s’y enfermer
- Faire preuve de clarté sur ses attentes et sa réalité
- Chercher la simplicité plutôt que la perfection
- Privilégier la qualité des échanges sur la durée
Faire des rencontres, ce n’est pas tourner le dos à sa vie de parent. C’est trouver un nouveau souffle qui s’accorde avec elle, dans le respect de son rythme, et celui des autres.
Parce qu’au fond, ce qui compte, ce n’est pas d’avoir du temps, c’est de choisir avec qui on a envie de le partager. Et cela, même 15 à 30 minutes peuvent suffire à le découvrir.