Vous préférez les intellos, votre copine n’est sensible qu’aux asiatiques et une autre ne sort qu’avec des géants tandis qu’elle, elle aime les machos. Ces systématismes vous troublent. Vous vous posez la question de leur origine d’abord, de leur bien-fondé ensuite. N’êtes-vous pas prisonnière de ce type d’hommes vers lequel vous allez toujours, n’est-ce pas le signe d’un problème quelque part ?
UNE ENQUÊTE IMPOSSIBLE
L’origine de ces goûts se trouve aux confins de votre histoire. Elle est au carrefour d’images, qui vous ont inconsciemment frappées, que vous avez interprétées dans un certain contexte, auxquelles vous avez associé des mots, des couleurs, des signes qui seront désormais au cœur de vos attirances. Il est quasi impossible de trouver la source de ces attirances, sauf dans le cas de certains événements particulièrement frappants ; bien qu’il faille se méfier des fausses évidences. Au final, vous êtes sensible à des traits de caractères spécifiques à certains hommes, à des détails physiques. Des préférences qui ne sont pas toutes flagrantes, et qui souvent demeurent ignorées. Elles vous alertent toutefois quand elles sont incontournables.
ATTIRANCE NÉVROTIQUE OU NON ?
Quand ces attirances récurrentes vous inquiètent, votre névrose est alors invoquée. Leur persistance serait la preuve d’un problème quelque part, dont la mise à jour vous ferait sortir de ces répétitions infernales. Le jargon psychanalytique ayant investi le quotidien, votre Œdipe est régulièrement invoqué. Si vous avez des amants plus âgés, c’est que vous recherchez votre père. C’est parfois le cas, mais c’est loin d’être général : cette quête d’un père se joue dans l’inconscient. Une femme peut jouer les fillettes toute sa vie.
LE DIKTAT DES NORMES AMOUREUSES
Si cette différence d’âge vous pose problème, c’est surtout parce qu’elle bouscule les conventions et contrarie les a priori. Et si on tolère l’écart entre un homme mûr et la jeune fille qui l’accompagne – en invoquant perfidement le côté intéressé de la demoiselle – on est choqué par cette même différence si les sexes sont inversés. On ne suppose pas les mêmes appétits sexuels à une femme plus mûre. Ces attractions dérangent notre conception universelle de l’amour et d’une organisation “obligée” entre les sexes. Ce ne sera pas la récurrence qui nous inquiètera, mais le non-respect de certaines normes imaginaires.
DES SOUFFRANCES ET DES IMPASSES
Ce qui dénonce le côté névrotique de vos attirances n’est pas leur répétition, mais les souffrances et les impasses auxquelles elles vous conduisent. Ce n’est pas d’aimer un homme plus âgé qui vous définit comme “fille à problème” mais, par exemple, l’incompatibilité de ce penchant avec votre désir d’un enfant. Qui ne cesse de se heurter au refus de vos “vieux” amants. Ce n’est pas de préférer les hommes mariés qui est suspect, mais de vouloir à chaque fois qu’ils quittent tout pour vous, ce qu’ils ne font jamais. Aimer le même type d’hommes n’a rien d’alarmant, sauf si ce type ne vous offre aucune perspective, et que cela gâche systématiquement votre existence.
ASSUMEZ VOS ATTIRANCES !
Que vous aimiez les hommes trapus ou les maigres, les toniques ou les tranquilles, les bavards ou les rêveurs, c’est votre épanouissement qui est à sonder. C’est lui qui vous indique si vous êtes dans la vie ou en panne dans celle-ci. Sont à interroger et à travailler pour vous en libérer, les répétitions qui vous entravent et vous plongent dans les mêmes affres. Ce n’est pas la tyrannie de vos préférences qui est inquiétante, mais cette douleur familière. Et puis, malgré l’assurance que vous avez de vos goûts, vous n’êtes jamais à l’abri d’aimer celui qui n’y correspondait en rien. Un cas de figure assez fréquent…